Il
veut du sexe, elle veut du romantisme : c'est pas gagné ! Et pourtant,
John Gray nous laisse espérer. Après " Les hommes viennent de Mars,
les femmes de Vénus " (que nous vous proposions de potasser la quinzaine
dernière), l'auteur exploite le filon avec " Mars et Vénus sous
la couette ".
Nos petits travers sont montrés du doigt comme autant de clichés
responsables de nos problèmes de couple. Et, pas de parti pris pour
Roméo ou pour Juliette, tout le monde en prend pour son grade.
Comment en parler à deux ?
L'idéal serait de refiler le bouquin à notre homme mais ATTENTION
: pas n'importe comment sans quoi il pourrait se vexer, imaginant
ne pas combler sa dulcinée qui prétend lui faire faire des révisions,
ou, pire, lui apprendre le b.a ba amoureux.
Conseil de l'auteur : laissez traîner négligemment l'ouvrage
dans votre salle de bains (je suggérerais, quant à moi, les WC,
sachant de source s{re que la gent masculine y passe un certain
temps...). Ainsi, notre cher et tendre apprendrait que : " Dieu
a donné à la femme un corps fait de courbes pour rappeler aux hommes
de tourner autour de ses points sensibles au lieu d'aller droit
au but ". Il saurait, et vous par la même occasion, que " Les
hommes ont besoin de sexe pour voir leurs sentiments amoureux s'éveiller,
tandis que les femmes ont besoin d'être amoureuses pour éprouver
un désir sexuel. "
Et pourquoi, je vous le demande, les couples, au bout de quelques
années, ne font plus l'amour ? Eh bien " parce qu'ils ne connaissent
pas leurs besoins et ignorent comment les satisfaire et, plutôt
que de se sentir en permanence frustrés, préfèrent enfiler leur
ceinture de chasteté... "
Et puis, je vous le donne en mille : qu'est-ce qui fait grimper
au rideau Roméo ? : " la sentir se faire chaude et humide sous
ses caresses l'électrise et éveille les strates les plus profondes
de sa virilité. " Ouaouh !
Vénus et Mars connaitront aussi le mode d'emploi des meilleures
caresses . Et si la pudeur vous paralyse et vous empêche d'appeler
un chat un chat, John Gray a encore des solutions : plutôt que de
lui dire cr{ment : " j'ai envie de toi ", usez d'un code métaphorico-perso
et dites: " j'irai bien faire de la voile... ". A bon entendeur
salut! Bref, même si nous n'avons pas de révélations ou d'interprétations
psychologiques d'envergure, même si John Gray semble prendre son
lecteur pour un grand enfant, il a l'ambition d'avoir réponse à
tout sur une sujet qui nous passionne (allez, allez !)
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