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La dégustation du vin
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C'est l'instant de se taire, de lever vers la voûte un verre pansu,
à l'issue resserrée ; l'œil d'abord, le nez ensuite, la bouche enfin…
"
Colette.
Prélude à la dégustation
Si vous souhaitez organiser une dégustation, certaines conditions
doivent être réunies pour appréhender le plus de sensations possibles.
Lieu : Le lieu propice est un lieu sans odeurs. N'allons pas parasiter
la bonne perception du vin ! On privilégiera un fond blanc pour être
plus à même de juger de la robe d'un vin.
Heure : Préférez la dégustation avant le repas (11h ou 18h),
heures où les papilles sont particulièrement " prédisposées " et retireront
un maximum d'impressions.
Ordre : En principe, les blancs se dégustent avant rouges, les
secs avant les doux, les légers avant les capiteux, les jeunes avant
les " plus âgés "…
Verres : Le plus classique est le verre INAO ; à défaut, un
verre " tulipe " incolore conviendra parfaitement
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Les
impitoyables :
Les verres impitoyables ont été conçus pour les dégustateurs professionnels
et permettent, en fonction de l'age et de la couleur
du vin, le meilleur ressenti des arômes.
1 L'impitoyable des vins rouges jeunes
2 L'impitoyable des vins blancs
3 L'impitoyable des vins rouges vieux
4 L'impitoyable des vins effervescents |
La dégustation se fait en trois temps : l'analyse visuelle, olfactive
puis gustative…
La
robe.
Cette
métaphore nous raconte la couleur du vin, et nous renseigne
sur son identité. Et comme l'habit fait le moine, la robe fait
le vin !…
Un regard attentif sera porté à :
- La limpidité : Tenez le verre par le pied, devant une
source lumineuse. Le vin ne doit être ni terne, ni trouble mais
brillant et clair.
- La couleur : Penchez le verre pour observer les nuances
du vin. Celles d'un vin rouge iront du pourpre ou violacé quand
il est jeune, au rubis, orangé et sombre lorsqu'il vieillit.
Les nuances d'un vin blanc varient du jaune pâle à la couleur
paille, dorée et ambrée.
- La fluidité : Faites légèrement tourner le vin dans
le verre, il apparaît des " larmes " sur les parois indiquant
la concentration en alcool.
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Le
nez.
Il
faut humer délicatement le vin en évitant d'inspirer trop
intensément (le nez serait vite fatigué et saturé). Les
impressions que l'on en retire se classent en catégories
: florale, fruitée, animale, végétale, empyreumatique, épicée…
Les odeurs fraîches et fruitées (l'arôme) se retrouvent
essentiellement dans les vins jeunes.
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Floral : violette, jasmin, acacia, rose…
- Epicé : réglisse, poivre, clou de girofle, cannelle, thym…
- Fruité : pomme, cerise, pamplemousse, melon, fruits secs…
- Végétal : paille, sous-bois, menthe, champignon…
- Animal : musc, cuir, fourrure, gibier…
- Boisé et balsamique : résine, pin, vanille, chêne, bois
fumé…
- Minéral : craie, pétrole, terre…
- Miel, confiserie : pâte d'amande, praline, cake…
- Empyreumatique : pain grillé, cacao, tabac…
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La bouche.
La langue distingue les quatre saveurs primaires : salé, sucré,
amer, acide. Elle perçoit également l'astringence, le corps,
la température et les bulles de gaz carbonique. Les vins blancs
tendront plutôt vers des saveurs d'agrumes, les vins rouges
vers des arômes de fruits rouges. S'ajouteront ensuite plusieurs
nuances minérales, végétales, épicées, caramélisées…
Comment goûter ? En prenant une petite quantité de
vin dans la bouche, que l'on garde (ou mâche) un moment. Ainsi
échauffé, le vin acquiert de nouvelles saveurs qui montent
au nez (rétro-olfaction). Lors de la seconde gorgée, il faut
aspirer de l'air tout en faisant circuler le vin sur la langue
et les parois buccales.
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